Le contrat d’application pour la
formation s’avère le plus avancé des quatre en cours de finalisation.
Selon le ministère de tutelle, ce contrat
vise le renforcement de l’offre formation pour les compétences, l’amélioration
de la qualité de l’offre formation et la création d’un équilibre dynamique
entre l’offre et la demande de formation dans le domaine de la logistique. Pour
y parvenir, l’AMDL et les représentations professionnelles du secteur ont
défini une stratégie répartie en trois axes de manière à palier à court terme
aux besoins de formation les plus urgents, diversifier et améliorer la qualité
de l’offre et la lisibilité des formations proposées et, enfin, pérenniser
l’adéquation entre l’offre de formation et la demande du marché de travail.
Ce sont là les volets où ont été
recensées les principales lacunes du système de formation après la concertation
avec les professionnels. Ainsi, il est aujourd’hui question de renforcer,
quantitativement, l’offre de formation pour les profils les plus manquants.
C’est notamment le cas des opérateurs spécialisés en logistique et des managers.
Les actions prévues dans le contrat d’application devraient permettre la
formation de 5 000 opérateurs et 200 managers sur les années 2014/2015 et
2015/2016. A partir de 2016, il est prévu de mettre en place un plan de
formation globale pour les deux profils découlant d’une étude sectorielle
spécifique. Cet axe du contrat d’application concerne également les conducteurs
routiers : 20 000 d’entre eux devront être formés durant les cinq prochaines
années à travers le développement d’une offre de formation en continu. Ce sont
là les principales actions qu’il faudra mener à court terme dans le cadre de la
mise en application du contrat.
Parallèlement, les différentes parties
prenantes s’attelleront à diversifier et à améliorer l’offre de formation. Les premières
idées retenues dans ce cadre concernent la création des centres de formation
par apprentissage dans le secteur. Le principe renvoie à une forte implication
des entreprises du secteur en vue de rendre la formation des profils concernés
basée sur la pratique. Des instituts spécialisés dans les métiers de la
logistique devraient aussi voir le jour. Il est par ailleurs prévu que les
pouvoirs publics mettent à la disposition des opérateurs de formation du
foncier au sein même des zones logistiques. Et pour éviter les problèmes qui
découlent de la multiplication, dans les établissements privés, des formations
ne répondant pas aux normes en la matière, il est proposé de mettre en place un
système de la labellisation des filières permettant aux établissements de
justifier de la qualité des formations dispensées dans les différents métiers
de la logistique.
Notons en outre que l’Agence nationale de
promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) sera mobilisée dans le cadre
de cet axe du contrat d’application à travers notamment le développement d’un
produit spécifique au secteur et ce, dans le cadre du programme Taehil dont
elle a la charge. Sur le volet du financement, les opérateurs et l’agence
espèrent faire bénéficier le secteur de la logistique de conditions
spécifiques, notamment les avantages offerts aux secteurs dits «métiers
mondiaux du Maroc».
Sur le volet de l’adéquation de l’offre
et la demande, le travail s’annonce en revanche plus complexe. Les actions
prévues dans le contrat programme concernent principalement la production de
données et l’analyse permettant un meilleur suivi de l’évolution du marché. A
ce niveau, l’observatoire de la compétitivité logistique récemment créé s’avère
être un outil incontournable. Il sera soutenu par un Board de coordination de
la formation dont la création est prévue dans le cadre du contrat d’application.
Une étude sectorielle comprenant un plan de formation pluriannuel détaillé pour
le secteur de la logistique et une autre étude annuelle visant à estimer les besoins
triennaux des employeurs en compétences logistiques devraient servir de base
pour l’élaboration d’une carte prévisionnelle annuelle des besoins et de
l’offre en formation dans le secteur.