Beaucoup d’entreprises font l’impasse sur la visite médicale annuelle. D’autres en revanche sont plus strictes en matière de procédures.
C’est une évidence, la question de la santé et de la sécurité n’est pas toujours prise au sérieux
dans nos entreprises. Certes, durant ces dix dernières années, de grands progrès ont été faits, allant de l’adoption du code du travail qui consacre un grand chapitre à l’hygiène et à la sécurité jusqu’à la mise en place de systèmes de management par la qualité qui fournissent les lignes directives des systèmes de management de la santé et la sécurité au travail. Ces directives expliquent entre autres comment elles peuvent être intégrées dans un système de management global, et ce, dans le but de réduire le plus possible les risques pour les employés, de prévoir les circonstances pouvant provoquer les accidents de travail ou maladies professionnelles mais aussi d’aider les entreprises à instaurer une image responsable. Néanmoins, de la prise de conscience à l’action, il y a tout un chemin. Surtout quand on sait que les PME-PMI, qui représentent plus de 90% du tissu économique, échappent au contrôle médical. Ces entreprises emploient malheureusement le gros de la population active. Cette composition du tissu économique ou encore le manque d’information et de formation sont probablement à l’origine de cette lacune.
Quoi qu’il soit, tout salarié d’une entreprise de 50 personnes et plus doit en principe bénéficier d’une visite médicale chaque année. Celle-ci a pour but de s’assurer du maintien de son aptitude au poste occupé. Dans certaines entreprises, les visites peuvent être nombreuses, allant des visites d’embauche jusqu’aux visites périodiques en passant par les visites de reprise ou visites systématiques, conformément au code du travail. Sur la place, certaines entreprises se limitent à peine à la visite d’embauche. D’autres en revanche se montrent strictes. Certaines multinationales vont jusqu’à offrir des bilans de santé à leurs salariés. Mais malheureusement, ce n’est pas encore généralisé.
Ceci dit, les salariés qui ne bénéficient pas d’une telle démarche au sein de leur entreprise ne peuvent l’exiger. Toutefois, en cas de maladie professionnelle, l’entreprise doit procéder à des examens médicaux pour ses salariés. Elle doit procéder aussi à des visites périodiques pour s’assurer de l’état de santé des salariés. Car elle engage sa responsabilité s’il est établi qu’il existe un manquement aux prescriptions légales en matière d’hygiène et de sécurité sur le lieu de travail. Du point de vue civil, les salariés victimes d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle peuvent obtenir réparation intégrale de leur préjudice en cas de faute inexcusable.