L’université marocaine est considérée comme étant une structure autonome aussi bien sur le plan pédagogique que sur le plan scientifique, culturel, administratif et financier. Le gouvernement n’exerce son contrôle qu’à travers des instances de régulation au niveau des tutelles et des universités. Le but est de changer l’université de l’état d’une administration publique à celui d’une entreprise publique. Cette approche lui permettra de fonctionner selon des objectifs bien précis, en cohérence avec son environnement socioéconomique et culturel.
Partenariats académiques
Pour répondre aux exigences de l’internationalisation en matière d’activité professionnelle et de savoir, l’université marocaine a opté pour la démarche de partenariat. Ainsi, elle a établi des liens avec plusieurs établissements supérieurs étrangers. Les deux piliers principaux de ces partenariats sont : les échanges d’étudiants, de professeur et de chercheurs ainsi que la création de programme d’études et de recherche liés à des domaines d’intérêts communs. D’ailleurs, la réforme LMD (Licence, master, Doctorat) s’est inscrite dans ce cadre. Les universités marocaines bénéficient de ce fait, d’un transfert de savoir, de lancement de filière d’excellence, ect……A titre d’exemple, les facultés de médecine et de pharmacie de Fès, Marrakech, Rabat et Oujda ont conclu des partenariats avec différentes facultés françaises. Le cycle des licences professionnelles a également bénéficié de ce genre de partenariat notamment dans la branche des sciences humaines et sociales.
Partenariats professionnels
Les coopérations de l’université marocaine ne se limitent pas aux partenariats académiques.
Des collaborations avec les entreprises ont été mise en place également. Il s’agit de l’implication des groupements professionnels dans la conception de certaines filières, dans l’encadrement pédagogique, dans l’évaluation des connaissances et même dans le suivi et la validation des diplômes dans certains cas. Cette collaboration permet d’adapter les formations universitaires au marché du travail, ce qui favorise l’insertion professionnelle des diplômés. Dans ce cadre, l’entreprise lavalloise NTS Consulting (spécialisée dans les services d’ingénierie dans l’aéronautique) a signé en 2011-2012 un accord avec l’université Hassan 1er de Settat. Cet accord qui s’étale sur 5 ans et qui est renouvelable, a pour objectif la mise en place au sein de l’université, d’un laboratoire commun spécialisé en recherche appliquée et en développement en aéronautique. Le groupe Veolia de son côté, a mis en place une licence professionnelle en assainissement en milieu urbain en 2005. Cette licence a été crée en partenariat avec les universités de Limoge, Cadi Ayyad de Marrakech, Abdelmalek Essaâdi de Tanger/Tétouan et Hassan II de Mohammedia.
Les résultats positifs de ces partenariats ont été déjà constatés. Ainsi les diplômés de masters spécialisés en génie logistique de la faculté des sciences de Ain Chok sont recrutés immédiatement après leur diplômation, et ce avec un salaire qui dépasse les 10000 dhs. Les lauréats de certaines filières peuvent bénéficier de pré-embauche avant même la fin de leur cursus.